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Le régime sans gluten : une panacée à tous les maux

Combien d’entre vous se sentent outrés à la seule lecture de ce titre? Eh bien, vous avez tout à fait raison! Il s’agit du message que j’ai retenu à la suite du visionnement de l’émission télévisée L’épicerie de cette semaine. Ils avaient pourtant une invitée de marque en la personne de Jacqueline Lagacé, l’auteure du livre Comment j’ai vaincu la douleur et l’inflammation chronique par l’alimentation. On ne lui a accordé que quelques secondes d’antenne alors qu’elle aurait pu élaborer le sujet de façon très constructive. D’ailleurs, pour les intéressés, elle a ajouté sur son site un résumé de ce qu’elle avait préparé pour l’émission.

Le régime sans gluten n’est pas une panacée à tous les maux, mais s’il peut apporter un soulagement aux gens laissés pour compte par le système médical, alors pourquoi ne pas l’essayer. Je ne discuterai pas ici de toutes les associations connues entre l’intolérance au gluten et divers troubles de santé, mais il est impossible d’ignorer les milliers de témoignages qui abondent de toutes parts sur le sujet. Bien d’autres informations sur le gluten sont d’ailleurs disponibles dans mon livre L'intolérance au gluten.

La décision d’éliminer le gluten de l’alimentation n’est pas faite de gaieté de cœur, car chaque repas doit alors être pensé à l’avance et chaque ingrédient scruté à la loupe. On peut se demander pourquoi il semble y avoir de plus en plus de gens qui adoptent cette façon de se nourrir. Il ne s’agit pas d’un engouement pour une nouvelle diète à la mode du jour. Personnellement, je pense qu’il s’agit tout simplement du fait que l’information est maintenant facilement accessible surtout par l’intermédiaire de l’Internet. Peu de gens connaissait le sujet en 2003 lors de la parution de la première édition de mon livre; il s’agissait surtout de personnes diagnostiquées avec la maladie coeliaque. Maintenant, le mot «gluten» est bien connu, les magasins offrent des aliments sans gluten et certains restaurants s’empressent d’accommoder cette nouvelle clientèle aux besoins spéciaux.

Un autre fait que j’aimerais porter à votre attention est qu’un régime qui exclut le gluten peut être ou ne pas être sain. Tout dépend du reste de l’alimentation. Lorsqu’une personne souffre d’un trouble de santé quelconque, il sera difficile de guérir si on exclut les aliments contenant du gluten mais qu’on y laisse une abondance de produits laitiers (qui sont rarement tolérés par les intolérants au gluten), de sucre, de gras hydrogénés, de fritures, etc. Si le but visé est de retrouver la santé, je prêche en faveur d’un régime hypotoxique comme le prône si bien Jacqueline Lagacé (http://jacquelinelagace.net). Pour que le corps guérisse, il faut lui en donner la chance.

Les magasins d’alimentation nous offrent toutes sortes de produits sans gluten de remplacement. Bien que certains de ces produits nous rendent la vie plus facile, comme par exemple, les pâtes de riz brun dont je ne saurais me passer, d’autres peuvent être aussi nuisibles à la santé que tout aliment équivalent contenant du gluten. Encore une fois, il faut prendre le temps de lire les listes des ingrédients et éviter ceux connus comme nocifs à la santé, de même que les agents de conservation, les colorants, les édulcorants (faux sucre), etc. Il est plus sain et très facile de faire nos repas nous-mêmes à partir d’aliments frais comme les fruits, les légumes, les viandes maigres (peu de viande rouge), la volaille, le poisson, les œufs, les farines sans gluten, le riz, le quinoa, le sarrasin, les noix, etc.

(Vous pouvez taper « gluten » dans la bar de recherches de ce blogue afin de trouver d’autres articles sur le gluten.)

L'aspirine: plus de risques que de bienfaits

Depuis quelques décennies, les bienfaits liés à la prise préventive d’aspirine à faible dose sur une base quotidienne sont régulièrement mentionnés. L’aspirine est un médicament disponible sans ordonnance qui agit comme analgésique, antipyrétique (contre la fièvre), anti-inflammatoire et antiagrégant plaquettaire. C’est ce dernier rôle qui semble faire sa popularité depuis plusieurs années; c’est-à-dire que l’aspirine empêche la coagulation du sang. Ainsi, on la recommande souvent aux patients qui sont plus à risque d’accidents cardiovasculaires ou pour empêcher la formation de caillots sanguins suite à l’installation d’un stent (petite prothèse qui garde une artère ouverte).

Au fur des années, plusieurs études ont démontré ses propriétés protectrices pour la santé cardiovasculaire et contre plusieurs cancers dont ceux du côlon, de la prostate et des poumons. Ceci a entraîné la multiplication des ordonnances du médicament à faible dose et de l’automédication, et ce, souvent chez des gens sans pathologie existante. Malheureusement, même à faible dose, l’aspirine a aussi à son actif des effets secondaires non négligeables. Il y a un risque de saignement accru qui peut dégénérer en anémie, en ulcère d’estomac ou du duodénum, ou même en hémorragie digestive qui pourrait mettre la vie en danger. Il est à noter que les petits saignements peuvent parfois être invisibles à l’œil nu et que la complication est bien installée lorsque les symptômes deviennent apparents.

Les résultats d’une étude publiée en janvier 2012 dans Archives of Internal Medicine ont démontré que bien que la prise régulière d’aspirine ait entraîné une baisse du risque cardiovasculaire, elle avait aussi augmenté considérablement le risque de saignements internes pouvant menacer la vie du patient.

De plus, l’aspirine pourrait augmenter le risque de dégénérescence maculaire, une maladie de l’oeil qui est la principale cause de cécité au Canada. En effet, une étude récente a démontré que les gens qui prennent de l’aspirine quotidiennement auraient deux fois plus de risques de développer cette maladie.

La prise régulière d’aspirine devrait donc être réservée aux personnes ayant déjà subi des troubles cardiovasculaires, car chez les gens en bonne santé sans maladie cardiaque connue, elle semble entraîner plus de risques que de bienfaits.

L’endométriose liée à un plus grand risque de maladies intestinales

Une étude parue le 19 décembre 2011 dans le journal internet Gut suggère que les femmes atteintes d’endométriose sont plus à risque de souffrir également de maladies intestinales inflammatoires telles que la maladie de Crohn et la colite ulcéreuse.

Cette étude est la première à investiguer le lien entre l’endométriose et les maladies inflammatoires de l’intestin. Le lien exact entre les deux affections n’est pas encore bien compris. Il a été stipulé qu’elles partagent peut-être des causes communes impliquant le système immunitaire ou que l’utilisation de la pilule anovulante dans le traitement de l’endométriose puisse augmenter le risque de développer ces maladies. Chose certaine, lorsqu’une femme présente des symptômes intestinaux et de la douleur abdominale, la similarité des symptômes peut compliquer le diagnostic. Ces pathologies nécessitent pourtant des traitements très différents.

La recherche consistait à suivre 38,000 femmes danoises qui avaient été hospitalisées pour l’endométriose entre 1997 et 2007. Après 13 années de suivi, 320 d’entre elles avaient développé une maladie inflammatoire de l’intestin, soit 228 cas de colite ulcéreuse et 92 cas de maladie de Crohn.

La recherche conclut que les femmes atteintes d’endométriose étaient 50% plus à risque de développer une maladie intestinale inflammatoire que les femmes de la population en général. Ce risque augmentait à 80% pour les femmes dont l’endométriose avait été confirmée par la chirurgie comparativement aux femmes de la population en général. Cette période de risque élevé perdura jusqu’à 20 ans après le diagnostic d’endométriose.

Les deux maladies se manifestent par des symptômes tels que la diarrhée persistante, des crampes ou douleurs abdominales, la présence de sang dans les selles, de la fièvre et une perte de poids.

Bien que d’autres recherches seront nécessaires avant d’en arriver à des conclusions définitives, les médecins devraient considérer tant l’endométriose que les maladies de l’intestin lorsque confrontés aux symptômes mentionnés.

L'endométriose: l'attente du diagnostic

Être malade n’est jamais une partie de plaisir, mais souffrir de symptômes récurrents sans savoir de quoi il s’agit exactement devient rapidement invivable. L’inquiétude est présente de façon constante, les pensées se tournent naturellement vers les pires scénarios et la qualité de vie s’en voit affectée. Cette situation insupportable est vécue par un grand nombre de femmes atteintes d’endométriose, et souvent, malgré de nombreuses visites à différents médecins.

Ce scénario rappelle étrangement ce qui se passait il y a peu de temps avant que la fibromyalgie fut acceptée comme une maladie bien réelle. Il s’agissait d’une affection aux symptômes variés qui semblait atteindre surtout les femmes (même si on sait maintenant que bien des hommes en souffrent aussi). On pensait qu’il s’agissait d’un état purement psychosomatique (plus ou moins un mal imaginaire) et non d’une pathologie physiologique. D’ailleurs, bien des femmes affirment que si les hommes souffraient d’endométriose, il y a longtemps que les recherches auraient progressé.

On estime, que même de nos jours, le diagnostic d’endométriose peut se faire attendre de huit à dix ans. Mais pourquoi? En fait, il y a plusieurs raisons en commençant par le simple fait qu’un grand nombre de femmes ne consultent pas ou encore qu’elles aient consulté mais qu’elles se sont contentées de la réponse trop fréquemment répétée : « Mais c’est normal d’avoir mal avec les règles! ». Une dysménorrhée (douleur durant les règles) qui vous empêche de continuer votre routine habituelle n’est pas normale. Il faut enrayer ce mythe et arrêter de le faire croire à nos jeunes filles afin qu’elles puissent consulter et recevoir de l’aide le plus tôt possible. En plus d’améliorer la qualité de vie, un traitement précoce peut diminuer le risque de faire face à l’infertilité plus tard.

Certaines femmes ont des règles douloureuses, mais il en a été ainsi toute leur vie et la douleur est gérable; elles n’auront donc pas fait de démarches médicales. D’autres ont subi une multitude d’examens, parfois avec différents médecins, mais sans résultat. Pourtant, on sait que la seule façon de diagnostiquer l’endométriose sans l’ombre d’un doute est de pratiquer une laparoscopie et une biopsie d’une lésion. Le diagnostic résulte souvent d’une investigation pour déceler la cause de l’infertilité chez la femme, car il arrive que la maladie soit asymptomatique. Il y a aussi plusieurs autres troubles de la santé qui miment les symptômes de l’endométriose tels que l’intestin irritable, la colite, la cystite, l’appendicite, etc.

Considérant que chaque femme ressent et décrit sa douleur différemment, même le meilleur des médecins pourra s’engager sur une mauvaise piste. L’indice le plus important reste la synchronicité avec le cycle menstruel, et encore, bien des femmes ont des symptômes qui perdurent presque tout le mois. Dans l’attente d’un test sanguin qui détecte la maladie et d’un dépistage de routine au sein de la population féminine, il ne reste qu’à en parler, à faire connaître la maladie autour de nous afin que les femmes en prennent connaissance et obtiennent un diagnostic plus rapidement.

Arrêtons de faire l'autruche!

Courtoisie de Peter 
Comment en sommes-nous arrivés à compromettre notre santé rien qu’en respirant l’air ambiant, en mangeant des aliments provenant de nos sols et en buvant de l’eau? Quelles sont les causes des nombreux cancers, incluant ceux des enfants, des cas d’infertilité autant chez l’homme que chez la femme, de la multiplication des troubles neurologiques dont l’autisme, l’hyperactivité, le déficit d’attention? La réponse est simple et compliquée toute à la fois. Tous les jours, chacun de nous subit les effets pervers d’un cocktail de produits chimiques sans même s’en rendre compte. Il est impossible d‘être exposé régulièrement à tant de composants toxiques sans en subir les conséquences.
 
Dans son excellent livre Notre poison quotidien (éditions Stanké, 2011), Marie-Monique Robin nous décrit les choses telles qu’elles sont. Que l’on accepte de les voir ou non ne change rien à la réalité. Bien des gens trouvent plus simple de faire l’autruche et de se cacher la tête dans le sable pour éviter de faire face à une menace pourtant bien réelle. Cet article s’adresse à ceux qui préfèrent connaître les détails afin de mieux protéger ce qu’ils ont de plus précieux, la santé.

Les perturbateurs endocriniens représentent un grand danger pour notre état physiologique. Il s’agit de toute substance chimique qui interfère avec la fonction du système endocrinien. Celui-ci comprend les glandes endocrines dont les hormones sont déversées directement dans le sang comme c’est le cas pour la thyroïde, l’hypophyse, les glandes surrénales, les ovaires et les testicules. Ces glandes fabriquent une cinquantaine d’hormones qui travaillent ensemble afin de maintenir notre organisme en santé. Elles règlent des processus vitaux comme le développement embryonnaire, le taux de glycémie, la pression sanguine, le fonctionnement du cerveau et du système nerveux ou la capacité à se reproduire.

Les perturbateurs endocriniens ont la capacité d’imiter les hormones naturelles en se fixant aux récepteurs et en déclenchant une réaction biologique au mauvais moment ou au contraire, en bloquant l’action des hormones naturelles en prenant leur place sur les récepteurs. Ils sont tellement semblables aux hormones naturelles que le corps ne fait pas la différence entre les deux. Telle une clé faite pour ouvrir une certaine serrure, le perturbateur endocrinien se fixe parfaitement au récepteur et peut ainsi interférer avec la synthèse, la sécrétion ou le transport des hormones. Voilà alors que le bon fonctionnement du corps est perturbé et qu’il s’ensuit différents problèmes de santé tout aussi inquiétant l’un comme l’autre.

On sait maintenant que ces fausses hormones peuvent causer des dommages au foetus à même le ventre de la mère. Le trouble qui en résultera dépendra souvent de l’âge fœtal au moment de l’exposition au produit toxique. Selon le jour ou la semaine du développement du fœtus, le résultat sera différent. Par exemple, la différenciation sexuelle a lieu précisément au 43e jour, la formation de la plaque neurale qui donnera le cerveau, du 18e au 20e jour, ou celle du cœur, le 46e ou 47e jour. Hors, l’absorption d’un perturbateur endocrinien à ce moment précis peut faire dérailler l’organogenèse du bébé en gestation et provoquer des troubles de santé plus tard au courant de sa vie, et cela, même à l’âge adulte.

Par exemple, certaines études suggèrent que si les mères ont été exposées à des perturbateurs endocriniens pendant la grossesse à un moment crucial du développement de l’appareil génital de leur garçon, celui-ci pourrait souffrir d’une malformation congénitale comme la cryptorchidie (une ou deux testicules qui ne sont pas descendus dans le scrotum, l’hypospadias (malformation de l’urètre), ou plus tard, de différents dysfonctionnements tels que des troubles de fertilité ou du cancer des testicules.
Il a été suggéré que les perturbateurs endocriniens peuvent agir comme obésogène. Ceci pourrait expliquer en partie l’épidémie d’obésité qui sévit présentement. On les soupçonne d’être à l’origine de l’augmentation des cas d’allergies, de cancers, de maladies auto-immunes et bien plus encore. Ils seraient également responsables de la chute de fertilité des hommes chez qui la numération de spermatozoïdes a diminué de moitié en moins de 50 ans.
Certaines de ces substances miment l’effet des oestrogènes et perturbent l’activité normale des hormones sexuelles entraînant des troubles tels que certains cancers, des anomalies congénitales, l’infertilité chez les deux sexes, l’endométriose, des fibromes, des seins polykystiques, des fausses couches, etc. Le corps ne sait pas dégrader ces fausses oestrogènes chimiques et ils peuvent être stockés dans l’organisme et semer la zizanie pendant des décennies.

On doit donc apprendre à reconnaître les produits nocifs à notre santé et à les éviter le plus possible, car les dommages sont habituellement proportionnels au temps et à la fréquence d’exposition. Ils incluent les phtalates (souvent contenus dans les cosmétiques - shampoings, parfums, déodorants), le bisphénol A, les retardateurs de flammes bromés, les BPC, les pesticides organochlorés, le triclosan (certains dentifrices), les parabènes, les alkylphénols et tant d’autres (un excellent site sur le sujet :http://www.sabotage-hormonal.org).